Au cours de ce petit article, je veux juste dire pourquoi il est utile d'utiliser le lancer linéaire et angulaire, de base, "à la française", lorsque l'on veut apprendre la bonne gestuelle pour bien débuter à pêcher à la mouche en sèche et à courte distance. Il est admis qu'un lancer de base est le "lancer qui commence sur l'eau [ou sur le sol] et qui finit sur l'eau [ou sur le sol] sans faux lancers intermédiaires" (Joan Wulff, ouvrage fondamental américain qui fait autorité sur le lancer de la mouche, cité en bibliographie, Glossaire, p. 192 : mot Lancer de base). Si je précise pour la mouche sèche et à courte distance, c'est, d'une part, parce que c'est la technique par laquelle un débutant doit d'abord commencer en raison de sa simplicité et pour insister également sur le fait que le lancer linéaire et angulaire, de base, "à la française", résultant seulement de la translation de la seule main droite (pour un droitier), n'est en revanche pas celui qui est adapté pour apprendre correctement à pêcher en nymphe, notamment en tandem sèche / nymphe. Dans ce dernier cas, il est préférable d'utiliser le lancer courbe Ovale complet, "à la française", qui est recommandé pour des raisons de sécurité, tant pour le lanceur que pour la canne.
Je précise également que pour l'apprentissage de ce lancer linéaire et angulaire, de base, à la française — où seule la main droite directrice (pour un droitier) est utilisée, à l'exclusion de sa main gauche — est celui qui est généralement enseigné par les moniteurs de pêche à la mouche agréés Fédération Française de Pêche à la Mouche et au Lancer (aujourd'hui Fédération Française des Pêches Sportives-Mouche ou FFPS-Mouche), ayant reçu une formation de Jan Astier (ancien professeur d'éducation physique et ancien membre de l'équipe de France de pêche à la mouche de 1986 à 1998) qui a précisément codifié avec Roger Gentelet (ancien membre, capitaine et sélectionneur de équipe de France de France de pêche à la mouche de 1983 à 1990) l'enseignement de ce lancer pour la formation des moniteurs FFPML (aujourd'hui FFPS-Mouche).
A - Matériel standard pour le lancer linéaire et angulaire, à la française : Le matériel utilisé pour apprendre le lancer linéaire et angulaire, de base, à la française, permettant de faire face à la plupart des situations de pêche est : une canne de 9' (2,74 mètres) soie # 5, action medium/medium fast (de milieu ou de pointe basse) et dont la masse pour les 9 premiers mètres est de 9 g. Longueur de soie utilisée et sortie depuis l'anneau de pointe : 3 mètres = 3 g qui est la masse minimale pour charger cette canne. Longueur du bas de ligne, conique, dégressif et donc rapide : 3,10 mètres. C'est le bas de ligne "évolutif" à noeud réalisé en Maxima, préconisé par Jan Astier (champion du monde français par équipe aux Etats-Unis en 1997) pour les débutants et pour les pêcheurs confirmés sur "eaux rapides". La longueur de la pointe et le diamètre de son fil est adapté à la taille de la mouche utilisée. Cette puissance de # 5 permet en effet de lancer une petite mouche sèche sur hameçon de 18 jusqu'à une grosse mouche de mai sur hameçon de 10.
B -Environnement pour apprendre le lancer linéaire et angulaire, de base, à la française : Ce type de lancer est particulièrement bien adapté pour pêcher lorsque le plan vertical situé à droite et à côté d'un lanceur droitier est dégagé en hauteur. On appelle plan vertical, la surface à côté de laquelle le débattement de la canne s'opère : ex. le mur d'une maison. On peut utiliser ce lancer de base dans un plan vertical précisément lorsqu'il y a des frondaisons ou de la végétation rivulaire à 75 cm de chaque côté du lanceur. La pêche d'un ruisseau de d'1 ou 2 mètres de large est donc possible, et elle l'est à plus forte raison lorsque la rivière est bien plus large ! Son domaine d'utilisation est donc très vaste. En outre, le plan vertical est le meilleur plan pour débuter, car l'apprenant n'a quasiment pas à se préoccuper des effets de la gravité pouvant entrainer une légère baisse de la tension de sa soie, car sa soie est expédiée très en hauteur. En revanche, lors d'un lancer sur un plan oblique — c'est-à-dire la surface à côté de laquelle le débattement de la canne s'opère : ex. la pente à 45° du toit d'une maison — ou à plus forte raison lors d'un lancer sur un plan horizontal (ex. au dessus de la surface du sol ou de l'eau), cela oblige le lanceur, par la force des choses, à tenir compte des effets de la gravité, en augmentant la vitesse d'exécution de ses lancers pour éviter que sa soie ne s'effondre sur l'eau ou sur le sol. Or, quand on veut apprendre un geste technique, il est préférable de le faire lentement pour avoir le temps de l'observer visuellement et pour cela, c'est le plan vertical qui est le plus adapté. De plus, pour le moniteur ou l'instructeur, ce lancer en plan vertical ne l'empêche pas d'être sur le côté où l'apprenant effectue précisément son geste. Cela lui permet de le voir et de vérifier, ainsi que de le corriger immédiatement avec un remède adapté. Avec un lancer dans un plan oblique ou horizontal, cela n'est guère possible, car le moniteur se prendrait la canne ou la soie dans la figure ! Mais, petit revers de la médaille, en situation de pêche et par journée ensoleillée, un seul battement de la canne et de la soie qui monte haut dans l'air sur une trajectoire à 45° peut être perçu par une belle truite aguerrie, tandis qu'en pêchant en lancer oblique ou horizontal et en étant en dessous de l'angle de réfraction de l'eau, on peut mieux surprendre la belle mouchetée ! Pour l'instant, au stade de l'apprentissage, il faut "verticaliser" la chose, car entre deux maux, il faut choisir le moindre et le principal est de bien apprendre le lancer de la mouche !!!
C - Description technique de l'apprentissage du lancer linéaire et angulaire, de base, à la française : Concrètement, pour bien débuter sur l'herbe son lancer de base, dans un plan vertical, à courte distance, on demande à l'apprenant de n'utiliser que sa main droite directrice et 1°) de tenir sa canne avec une prise en V, où l'index et le pouce sont allongés de chaque côté de la poignée. Historiquement, c'est anglais George Selwyn Marryat qui tenait toujours sa canne ainsi (Voir l'ouvrage de Frédéric Michael Halford : Précis de la pêche à la mouche, traduction G.L. Wauthier, 1913, p. 58 où Marryat expliquait que cette prise en V lui donnait une grande puissance pour diriger avec précision sa ligne et sa mouche. Le danois Henrik Mortensen partage ce point de vue, comme le montre la première photo ci-dessous), de même que Jan Astier et moi-même. 2°) Sa canne est tenue horizontalement par sa main droite (pour un droitier) au bout de son bras qui pend le long de son corps, à côté de sa cuisse. 3°) Il doit ensuite écarter sa main droite de son corps d'environ 17 cm (une longueur de main) vers la droite. [Ceci très est important, car cela permet au lanceur de faire l'arraché arrière et lancer vers l'avant sur un même axe de 180° en direction de la cible à atteindre, sans qu'il y ait de changement de plan entre le lancer arrière et le lancer avant]. 4°) Puis, il étend au maximum son bras droit vers l'avant, de sorte que la canne soit toujours parallèle au sol, c'est-à-dire à l'horizontale et que sa main droite soit toujours à la hauteur de sa hanche. [Cela permet d'avoir une amplitude maximale dans le lancer]. 5°) Après, il fait pivoter son poignet vers le haut afin de mettre la canne à 10h00 ou avec un angle de 45° [L'anneau de pointe de la canne doit être au-dessus de la tête du lanceur]. Maintenant que cette phase préparatoire du lancer de base sur l'herbe est terminée et qui correspond sur l'eau à celle du soulèvement de la soie ou "lift", on procède à l'arraché proprement dit qui constitue la phase primordiale du lancer de base. 6°) L'apprenant tire alors la canne vers le haut dans la direction de son épaule, d'une manière rectiligne et avec une accélération progressive, sur une trajectoire inclinée avec un angle de 45°, jusqu'à ce que le bas de la main droite arrive à la hauteur de ses yeux et que la canne soit en position verticale ou à 90° par rapport au sol. Son bras et son avant-bras forment ainsi un angle à 90° et constitue la Key Position ou Position Clé des anglo-saxons ou du demi cactus mexicain, valable aussi bien pour l'utilisation d'une canne à une main que pour une canne à deux mains (voir les 4 premières photos ci-dessous). 7°) Dès que l'apprenant est arrivé à cette phase de blocage arrière, il exécute immédiatement son lancer vers l'avant [en raison de la faible longueur de soie utilisée] en suivant la même trajectoire inclinée et linéaire vers le bas, pour revenir exactement au même endroit et avec la même position de canne à 10h00 ou à 45° qu'il avait au départ de l'arraché. 8°) A ce stade, son geste est bloqué fermement et la canne reste à la position d'un angle de 45°. Elle ne doit pas être abaissée !!! Certes, d'aucuns diront que cette gestuelle de base n'est pas très esthétique, car elle ne correspond à l'image que l'on se fait habituellement de cette pêche avec des battements de fouets. Elle se limite effectivement à un arraché + un blocage arrière et un lancer vers l'avant + un blocage avant, sans comporter les trop nombreux faux lancers qui sont la plupart du temps inutiles et peu discrets. Ce qui en fait sa force est précisément d'être économe en geste, donc discrète et d'une efficacité redoutable pour la prise des poissons à courte distance sur une petite rivière.
Pour finir, je dirai, d'une part, que ce lancer linéaire et angulaire possède quatre trajectoires rectilignes et parallèles : 1°) celle formée par la pointe de la canne, la soie et le bas de ligne qui évoluent dans l'air sur une longueur d'environ 6 mètres (lors de la poussée étendue vers l'avant) et cela d'une manière parallèle à la trajectoire linéaire de la main ; 2°) celle formée par la ligne droite de la main qu'il convient de toujours bien regarder pour assimiler le geste et qui correspond environ à 70 cm, pour le déplacement de la longueur de mon bras — de 60 cm —. La longueur de déplacement de la main est supérieure à la longueur du bras, car elle correspond à l'hypoténuse d'un triangle rectangle isocèle dont la base résulte de la longueur de mon bras étendu à l'horizontale au début de l'arraché et dont la hauteur résulte de la longueur de mon bras étendu verticalement à la fin de l'arraché ; 3°) celle formée par le coude qui fait environ 30 cm d'amplitude et enfin celle formée par l'épaule qui a environ 10 cm d'amplitude. D'autre part, il est de l'essence d'un lancer linéaire et angulaire de comporter 1° une trajectoire linéaire de la main sur une ligne droite, c'est-à-dire sur une ligne inclinée en diagonale sur un angle généralement de 45° et 2° un retournement du bas de ligne qui s'opère au dessus de la soie à l'issue du lancer arrière. Ces deux éléments essentiels sont cumulatifs.
D - Utilité du lancer linéaire et angulaire, de base, à la française, en tant qu’outil de précision et de discrétion : En effet, cette gestuelle linéaire et angulaire a naturellement pour conséquence l'obtention d'une ligne tendue sur le lancer avant, après le blocage avant à l'angle de 45°, et le serrage de la boucle d'un bas de ligne conique, dégressif et rapide. C'est le fameux "Tight lines" des anglo-saxons qui signifie "lignes tendues et boucles serrées" sur les lancers arrière et avant. Conséquemment, cela entraine la présentation de la mouche en premier sur l'eau ou en même temps que le bas de ligne, la soie se posant ensuite. Cela permet donc d'assurer une discrétion dans la présentation générale de l'ensemble de la ligne qui est totalement étendue et de poser la mouche avec une grande précision. En outre, le fait d'assurer un bon serrage de la boucle du bas de ligne, cette gestuelle permet de mieux percer l'air en cas de vent de face. Voilà sommairement la description et l'intérêt du lancer linéaire de base à la française pour lequel l'apprenant pendra grand soin de toujours bien regarder sa main lors de ses entrainements pendant deux ans, sans utiliser sa main gauche pendant le lancer.
E - Perspectives d'évolution : Et une fois que ces bases du lancer linéaire et angulaire à courte distance sur des petites rivières (3/6 mètres) sont bien acquises, l'apprenant peut augmenter la distance de soie lancée avec des faux lancers, réaliser une flexion additionnelle de la main sur l'axe du poignet qui ajoutera une légère rotation, à la translation principale et préalable de la main, à la fin de l'arraché et au début du lancer avant. Cela permet de surcharger la canne, d'avoir un meilleur contrôle de la ligne tendue sur le lancer arrière ou arraché et d'opérer le bon retournement d'un bas de ligne conique, dégressif "normal" de 3,70 mètres, avec une boucle serrée. Il peut aussi utiliser sa main gauche pour allonger de la soie lors d'un shoot supplémentaire, en veillant à ce que sa canne reste toujours bien dans un plan vertical, sur un axe de 180°, pour pêcher à moyenne distance (10/12 mètres). A ce stade, le lanceur exécute, non plus un simple lancer linéaire et angulaire, de base, mais un lancer linéaire et angulaire complet, à la française, pour pêcher des rivières moyennes d'une quinzaine de mètres. Et lorsqu'il maîtrisera ce stade intermédiaire, il pourra aller au-delà, et utiliser des lancers linéaires et angulaires avancés, à la française ou à l'italienne (la Technique de Lancer Total de Roberto Pragliola [Tecnica di Lancio Totale ou T.L.T.]), en augmentant l'amplitude de sa gestuelle en lancer oblique ou à l'horizontale. Il pourra aussi ajouter des simples ou doubles tractions additionnelles pour pêcher à plus grandes distances, ou réaliser des lancers techniques pour tenir compte d'un environnement particulier, ou pour pêcher en nymphe avec un bas de ligne, "dégressif, semi-rapide" ou "évolutif" de 4,40 mètres de Jan Astier ou avec un bas de ligne "progressif, lent" de 6 mètres ou plus de Jean-Pierre Guillemaud, dit "Piam". Ainsi, de la même manière qu'on ne marche pas en plaine du même pas qu'en montagne, on ne pêche pas en mouche sèche de la même manière des petites, moyennes ou grandes rivières, avec des environnements diversifiés. C'est au pêcheur à adapter la technique de ses deux principaux lancers fondamentaux — linéaire et angulaire pour la sèche ou courbe ovale complet/ou demi-ovale pour la nymphe — à son environnement particulier !!!
F - Avertissement et biomécanique : Enfin, pour information et pour être complet, et à titre de comparaison, les deux dernières photos ci-dessous montrent Henrik Mortensen au stade de la Key Position, pour expliquer le lancer traditionnel avec une canne à une main. Il adopte la même gestuelle que l'américaine Joan Wulff et le gallois John Symonds et l'irlandais Philip Maher. Cette gestuelle anglo-saxonne, testée personnellement lors de l'arraché, entraine une amplitude de la trajectoire de ma main de 50 cm, obtenue par un léger arc de cercle formé par ma main sur l'axe de mon épaule. (Je précise que cette amplitude de 50 cm est calculée en fonction de la longueur de mon bras étendu qui est de 60 cm). Il résulte donc de tout cela que l'amplitude procurée par la gestuelle anglo-saxonne est moins grande de 20 cm par rapport ma gestuelle française qui me permet d'obtenir une amplitude de la trajectoire linéaire de ma main de 70 cm. Or, plus l'on peut avoir une grande amplitude dans sa gestuelle pour réaliser un lancer, meilleur est le contrôle de la progressivité de l'accélération dans l’ensemble du geste. De plus, cette gestuelle américaine contient aussi une inévitable légère rotation globale du geste de l'ensemble du bras sur l'axe de l'épaule, ce qui nuit à la discrétion et à la précision dans la présentation de la mouche à courte distance, car c'est la soie qui touche l'eau en premier, en raison du fait que le lancer généré n'est pas vraiment linéaire, ni angulaire. C'est pourquoi, je pense que la gestuelle française lui est supérieure et permet de donner de meilleures bases à un débutant qui souhaite apprendre à pêcher à la mouche en sèche et à courte distance. Au reste, ce n'est peut-être pas un hasard si l'équipe de France senior possède 9 médailles d'or au championnat du monde de pêche à la mouche ! De même que l'équipe de France junior, entrainée par Jan Astier, qui possède aussi 5 médailles d'or au championnat du monde de pêche à la mouche !
Dans un autre article, je vous présente le lancer courbe Ovale complet, à la française, ou le lancer demi Ovale, pour bien débuter à pêcher à la mouche en nymphe ou en tandem sèche-nymphe qui est le lancer parfaitement complémentaire du lancer linéaire et angulaire, à la française, pour pêcher à la mouche en sèche.
Bibliographie : Joan Wulff (Américaine), "Joan Wullf's Fly Casting Techniques, Illustraded by Francis W. Davis, Lyons & Burford, New York, 1987 ; Le lancer de la mouche. Ses différentes techniques, Gerfaut, Paris, 1997 [en français] (C’est le seul ouvrage américain presque complet — car il manque quelques chapitres et l'index par rapport à l’édition originale américaine — en langue française qui existe actuellement en France au sujet du lancer de la mouche avec une canne à une main et qui fait autorité en la matière.). En France, seul Charles Ritz, [1891-1976] : Pris sur le vif, (1ière édition, Librairie des Champs-Elysées, Paris, 1953). Réédition de Claude Tchou – Bibliothèque des Introuvables, Paris, 2002, Avant-Propos d’Éric Joly et Préface de Léonce de Boisset, a publié un chapitre de 17 pages sur "le lancer" à la page 201 pour présenter sa méthode classique du lancer de la mouche. Cet ouvrage a été enrichi et publié à Londres en langue anglaise en 1972 : A Fly Fisher's Life) The Art and Mechanics of Fly Fishing (New édition revised and greatly enlarged), foreword by Ernest Hemingway et introduction by Arnold Gingrich, Max Reinhardt Ltd, 6 ième édition anglaise, London, 1972 avec sa nouvelle méthode moderne de lancer HS-HL (Grande vitesse - Ligne Haute pour High Speed-High Line . Il constitue encore aujourd'hui un ouvrage fondamental. ; Simon Gawesworth (Anglais/américain), Spey Casting, 2007 [en anglais] ; Henrik Mortensen (Danois), Pêche à la mouche (Le Style Scandinave), 2009 [en français] ; Simon Gawesworth (Anglais/américain), Single-Handed Spey Casting, 2010 [en anglais] ; John Symonds & Philip Maher (Gallois et Irlandais), Flycasting Skills (for beginner and expert), 2013 [en anglais].
https://www.bourgognepeche.fr/stage-peche-mouche.html
https://bourgognepeche.typepad.com/blog/2023/02/charles-ritz-prophète-de-la-pêche-à-la-mouche.html
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